CAN 2025 (Q) : Habib Diarra surnage, Pape Thiaw en réussite… les notes des Lions après la victoire contre le Burundi
Un hiver au chaud pour les Lions. Menés par un Habib Diarra tonitruants et des choix payants de leur sélectionneur, les hommes de Pape Thiaw ont dominé des Burundais inoffensifs pour leur dernière de l’année (2-0). À l’image de ce qu’on retrouve avec les avants-centres de la sélection depuis quelques temps, Chérif Ndiaye s’est planté pour sa première en tant que titulaire, alors que Cheikh Tidiane Sabaly marque déjà des points.
Edouard Mendy (6/10) : Contrairement au match face au Burkina Faso, le portier des Lions n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent mais il a fait le travail sur les balles aériennes, les transmissions et sur l’unique intervention qu’il a eue à faire. Un tir cadré de Shassiri Nahimana (64e).
Krépin Diatta (6/10) : Le latéral droit du soir a été totalement correct sur cette partie. Sans crever l’écran, le joueur de l’AS Monaco a été à la hauteur sur le plan défensif avec de bons replis. À la construction, il a beaucoup combiné avec Iliman Ndiaye et apporté du danger sur ses centres, même s’il y a eu un peu un manque de justesse technique.
Kalidou Koulibaly (6,5/10) : Laissé sur le onze de départ, le capitaine de l’Equipe Nationale du Sénégal a été, comme son partenaire défensif du soir, sérieux ce mardi. Et ça, d’entrée pour marquer son territoire sur un superbe tacle sur Bonfils-Caleb Bimenyimana (2e). Très présent sur les transmissions, il est à l’origine de l’ouverture du score avec sa magnifique passe pour casser le bloc burundais et servir Diarra. Remplacé à la 69e minute par Abdoulaye Seck (non noté) qui a participé à préserver la solidité défensive du soir.
Abdou Diallo (6/10) : De retour dans le onze de départ après quatre matchs sans jouer, le défenseur central d’Al-Arabi a justifié la confiance du sélectionneur Pape Thiaw. L’ancien joueur du Paris Saint-Germain s’est illustré avec de nombreux duels remportés, notamment dans le domaine aérien. Sérieux et solide, Abdou Diallo a été également propre dans ses relances et n’a pas manqué de se projeter. Une alternative crédible.
El Hadji Malick Diouf (6,5/10) : Beaucoup plus que lors du match contre le Burkina Faso, le joueur du Slavia Prague a travaillé ses centres et a été à l’origine de plusieurs situations dans la surface burundaise. Défensivement, il a n’a eu aucune difficulté a bloqué le côté droit adverse, notamment sur les rares montées d’Akbar Muderi et Bienvenue Kanakimina. Un match vraiment sérieux pour El Hadji Malick Diouf.
Idrissa Gueye (6/10) : Toujours à l’aise au milieu de terrain du haut de ses 35 ans, il a montré beaucoup de personnalité avec le ballon pour servir ses partenaires dans la profondeur et ouvrir le jeu. Il a surtout apporté de l’impact physique face à des Burundais, certes bien timides. Son âge ne reflète vraiment pas sur ses performances : personne n’a touché plus de ballon que lui (103) et n’a réussi plus de passes que lui (84 passes réussies sur 92 tentatives). Le temps passe mais lui reste, pour des bonnes raisons.
Pape Matar Sarr (7/10) : De retour dans le onze de départ après avoir joué quelques minutes face au Burkina Faso, le milieu de terrain de Tottenham a été vraiment au rendez-vous ce soir. Il fut l’un des rares à sonner la révolte quand les Lions butaient sur le bloc burundais en témoigne son superbe enchaînement pour servir Chérif Ndiaye peu avant la demi-heure de jeu. Il a apporté de la vie par ses projections, à l’image de cette action et cette frappe repoussée par Nahimana (68e), et est resté constant jusqu’à sa sortie à la 87e minute, remplacé par Ismaël Pathé Ciss (non noté).
Habib Diarra (9/10) : Après son magnifique premier but contre le Burkina Faso, le milieu de terrain de Strasbourg avait encore du feu dans les jambes et de la clarté. Alors que les Lions ont parfois manqué de tranchant, Habib Diarra a été inspiré sur plusieurs actions pour mettre en difficulté le bloc burundais. Très connecté avec ses partenaires, notamment Iliman Ndiaye, il a débloqué la situation à la 35e, après avoir récupéré une passe de Koulibaly et profité d’un délicieux servir du joueur d’Everton. Peu après, il avait fait la différence dans le geste mais sa frappe était captée par le gardien (37e). La sortie d’Iliman ne l’a pas refroidi. Après la pause, il a réalisé des combinaisons intéressantes avec Cheikh Tidiane Sabaly, qui lui sert pour le but du break sur un nouveau ballon piqué. Avec trois buts dans ce rassemblement, Diarra a été très déterminant. Remplacé à la 70e minute par Lamine Camara (non noté), dont les coups de pied arrêtés ont vite apporté du danger.
Iliman Ndiaye (6/10) : Dans un rôle d’ailier droit mais souvent centré, l’attaquant d’Everton a été celui qui a le plus semé la pagaille dans les camps burundais en première période. S’il a parfois manqué de justesse technique pour mieux conclure ses actions (24e, 27e, 30e), il a réussi à déstabiliser le bloc adverse grâce à ses dribbles chaloupés et ses prises de balle. Au final, en fixant la défense, il parvenait à servir idéalement Habib Diarra pour l’ouverture du score. Remplacé à la 45e minute par Cheikh Tidiane Sabaly (6/10), l’ailier du FC Metz a été auteur d’une grosse entrée en étant passeur décisif sur le 2-0 pour sa grande première avec les A. Sans hésiter, il a apporté beaucoup de percussion pour solliciter ses partenaires, et cette prestation devrait convaincre le prochain sélectionneur de le rappeler lors des prochains rassemblements.
Chérif Ndiaye (4/10) : Pour sa première en tant que titulaire, l’attaquant de l’Etoile Rouge de Belgrade n’a pas eu une soirée réussie et n’a donc pas totalement saisi sa chance. Alors bien sûr, il a été présent dans les décalages et le jeu dos au but mais son gabarit ne s’est pas beaucoup senti dans la défense burundaise. Il n’a pas toujours fait les bons appels pour parvenir à trouver les ballons sur les nombreux centres sénégalais du soir. Remplacé à la 77e minute par Habib Diallo (non noté). Pour confirmer les difficultés des avants-centres de la sélection.
Sadio Mané (4,5/10) : En première période, l’attaquant d’Al-Nassr s’est beaucoup fait remarquer par son manque de précision technique et d’application, à l’image de ce centre à la 31e minute. Maladroit une grande partie du match, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection a été le joueur ayant perdu le plus de ballon (21) et il n’a pas su faire la différence sur ses tentatives. À noter tout de même l’activité dans le dernier quart d’heure pour combiner avec El Hadji Malick Diouf ou Pape Matar Sarr , mais cela reste insuffisant.
Pape Thiaw (8/10) : Difficile de lui reprocher grand-chose dans son mandant d’intérim. Quatre matchs, quatre victoires, huit buts marqués, zéro but encaissé et surtout, mais surtout un jeu beaucoup plus emballant et des changements à temps, l’ancien entraîneur de Niarry Tally a parfaitement rempli sa mission et, quoi qu’il arrive concernant son avenir, peut avoir la tête haute. Face au Burundi, il a encore prouvé qu’il en avait bien dans l’esprit pour mener cette équipe au-delà de ce mois-ci. Certes, sa composition était attendue mais son choix ont permis à ses joueurs, comme Iliman Ndiaye et Habib Diarra, de s’exprimer pleinement. Ce n’est pas sa faute si Chérif Ndiaye n’a pas réussi à marquer mais il lui a donné une chance méritée par le joueur. Il semble bien avoir trouvé la formule. Reste maintenant à voir sur quoi il sera vraiment jugé afin de conserver son poste.
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