SPORT

ITV – Fallou Sène, la pépite sénégalaise en Italie se confie « Je veux jouer dans un championnat plus élevé que la Primavera »

Il fait parler de lui actuellement en Italie. Fallou Sène joue dans l’équipe U19 de Fiorentina qui a remporté la Coupe d’Italie. Une troisième fois pour le natif de Khombole qui était aussi le banc de l’équipe première le 21 avril passé. L’attaquant de 19 ans s’est entretenu avec Wiwsport sur sa saison, ses ambitions en club et en équipe nationale.  Il s’est confessé !

Vous êtes né à Khombole que vous avez quitté très tôt. Comment êtes-vous arrivé en Italie ?

Je viens de Khombole même si mes parents ont vécu longtemps en Italie.  J’ai été éduqué par ma grand-mère qui m’a vraiment gâté. J’ai quitté le Sénégal à l’âge de 10 ans. C’est mon père qui m’a fait venir ici. En venant ici avec mon père, je l’aidais plus sur son commerce. J’ai continué aussi les études ici jusqu’à l’obtention de mon bac. Ce n’est qu’après mes tâches effectuées que je pouvais partir jouer avec mes amis. C’est d’ailleurs lors de ces matchs que j’ai été repéré pour intégrer un centre de formation.

Était-ce aussi le cas pour votre mère ?

Ma mère, elle vient souvent me regarder jouer maintenant. D’ailleurs, on l’appelle le portebonheur parce que je marque des buts quand elle est là. On me demande souvent de la faire venir. Mon père n’était pas intéressé avant. Je pense que j’étais le seul à croire en mon rêve de devenir footballeur. Tout le monde savait que je sais jouer au football, mais n’avait pas une idée que je voulais en faire mon métier.

Quand vous a-t-il pris au sérieux ?

Le jour où il est venu me voir jouer avec Copertino, mon premier club, j’avais inscrit deux buts. Mon père n’en revenait pas. Il a appelé tous ses proches pour leur parler de mes performances. Malheureusement, il est décédé 6 mois après mon premier contrat professionnel.

Quel est votre parcours avant de rejoindre Fiorentina ?

J’ai intégré une école de football Copertino. Mister Diego m’a détecté lors d’un match avec des amis. Il m’a pris sous son aile et m’a traité comme son propre fils. Après des mois de formation, des clubs italiens ont commencé à s’intéresser à moi. J’ai fait des tests avec Sassuolo, Juventus et Bari. J’ai rejoint le dernier club cité puis en 2018, Fiorentina.

Cette saison, vous êtes à 11 buts en 29 matchs. Comment trouvez-vous vos prestations ?

Je ne suis pas très satisfaite de ma saison, je n’en parle pas beaucoup d’ailleurs. Parce que 11 buts je trouve que c’est un nombre faible. Mais comme je l’ai dit, cette saison n’était pas facile pour moi ni pour le club.

Qu’estce qui s’est passé cette saison ?

Je ne voulais pas jouer en Primavera cette saison. Ce n’est pas que je minimisais ce championnat, c’est juste que je voulais passer en classe supérieure. Peut-être, c’est cette envie qui a compliqué ma saison. Il est arrivé des fois où le coach ne me choisissait pas. J’ai eu une discussion avec notre ancien directeur sportif qui est décédé et il m’a demandé de patienter. Ce qui a sauvé ma saison même si je n’ai pas marqué beaucoup de buts.

Pourtant vous avez été retenu dans l’équipe première qui jouait contre Salernitana. Comment l’avez-vous vécu ?

J’étais vraiment content ce jour-là. Le coach avait l’intention de me faire jouer. Après la mi-temps, il m’a demandé de m’échauffer. Il m’a dit dans 5 minutes tu entres en jeu. C’est à ce moment que Kouamé a inscrit un but et il a voulu jouer l’option défensive. Ce que j’ai compris naturellement. Le lendemain il m’a parlé lors de la séance d’entrainement et je sais qu’il y aura d’autres opportunités.

Pensez-vous jouer un match avec l’équipe première avant la fin de la saison ?

J’espère vraiment, cela me fera plaisir. Mais je n’en ferais pas une obsession.

Vous voulez donc jouer avec l’équipe première …

C’est mon objectif. Si je dois changer de club aussi, j’accepterai. Mais je veux jouer dans un niveau plus élevé que la Primavera. Je veux du temps de jeu et passer en classe supérieure. Espérons que j’ai une place avec l’équipe de Fiorentina.

Et l’équipe nationale du Sénégal, un objectif aussi ?

Je suis un Sénégalais, je ne suis pas un Italien. Même si j’ai eu une proposition allant en ce sens. Mais je préfère jouer pour mon pays natal, celui de mes parents. Je veux ressentir cette fierté de porter les couleurs nationales.

Qui sont les joueurs qui vous inspirent ?

Cristiano Ronaldo est toujours à l’entrainement, tout le temps au travail. Il a une mentalité extraordinaire. Et Sadio Mané aussi, qui inspire tous les Africains. C’est un vrai modèle de persévérance.

Fallou Sène est-il un joueur rebelle ?

J’avoue que je peux être dur parfois. J’aime m’amuser, mais en dehors du terrain. J’ai un fort caractère. Cette saison, ce n’était pas vraiment un calme olympien entre mon entraineur et moi parce qu’il disait que j’aime jouer au foot comme un phénomène. Hors moi, j’aime ce que je fais, c’est ma passion et je la vis à fond. J’ai vraiment confiance en moi.

wiwsport.com

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Entrez Captcha ici : *

Reload Image