Aliou Cissé avant Sénégal – Côte d’Ivoire : « Nous respectons tout le monde mais nous ne craignons personne »
Détendu et souriant en conférence de presse, Aliou Cissé s’est exprimé sur le choc face à la Côte d’Ivoire en huitièmes de finale de la CAN, ce lundi (20h00 GMT).
Parlez-nous de votre préparation pour cette rencontre…
L’équipe se porte plutôt bien, ça s’est vu sur les trois premiers matchs ouu on a fait un bon parcours, un parcours satisfaisant et que j’aime beaucoup. Concernant les blessés, il y a des retours. Après, on fera le point pour savoir qui est apte et qui ne l’est pas. Dans l’ensemble, ça se passe bien. On a peaufiné quelques détails pour ce match très important.
Au niveau des confrontations directes, la Côte d’Ivoire détient la corde face au Sénégal
Je n’ai pas les possibilités de changer les statistiques et ne pourrai pas changer le passé. Maintenant, nous sommes dans le présent et, aujourd’hui, nous sommes focus sur ces huitièmes de finales. Certes, le Sénégal a fait un bon début mais tout ça n’aura pas d’importance pour ce match. On fera face à une belle équipe de la Côte d’Ivoire qui a la chance de jouer face à son public. C’est un match très difficile qui nous attend mais ça n’a plus rien à avoir du passé. Ce qui s’est passé en 1992 ou 2014 est derrière nous. Aujourd’hui, c’est un match différent et on a envie de faire le mieux pour gagner et passer au prochain tour.
Mais on a quand même l’impression que le Sénégal a beaucoup plus de certitudes que la Côte d’Ivoire…
Je ne vois pas les choses comme ça. Comme l’ai dit, ce qui s’est passé dans ce premier tour est maintenant derrière nous. C’est une nouvelle compétition qui commence face à une équipe qui, certes, a perdu ses deux derniers matchs mais qui aura à cœur de se racheter, nous en sommes conscients. Mais nous avons des arguments à faire valoir. On connaît l’environnement et l’hostilité qu’il y aura autour de ce match mais ce qui est important c’est d’être focus sur le match et sur notre plan de jeu. Nous avons le désir de nous qualifier. La Côte d’Ivoire a été préparée à aller au bout de cette CAN mais nous, nous nous sommes formatés pour défendre notre trophée.
Est-ce que vous avez la sensation d’être à la tête de la meilleure équipe de l’histoire du football sénégalais ?
Difficile de le dire. Moi, je n’aime pas parler de moi. Les autres peuvent parler de nous et de ce qui nous sommes en train de faire. Ce n’est pas le moment de faire un bilan parce qu’on est en pleine compétition. Ce qui nous importe, c’est le match de demain parce que, si par malheur ça se passait mal, on reviendrait encore sur terre. Beaucoup de choses se sont passées contre la Côte d’Ivoire mais on sera dans un autre contexte. On a beau parlé du fait que la Côte d’Ivoire est venue gagner la CAN chez-nous en 1992, c’est bien. Mais on leur avait confier quelque chose qu’on a intention de récupérer ici (rires). Les Ivoiriens sont nos frères et ils doivent comprendre qu’ils doivent nous rendre ce qu’on leur a prêté en 1992.
Qu’est-ce qui eut encore faire la force de cette équipe ivoirienne ?
Encore une fois, je le dis : la phase de groupes est terminée. Demain, ce sera un autre match. Qu’on soit passé avec neuf points et la Côte d’Ivoire avec trois points, ça n’a plus d’importance. C’est une nouvelle compétition qui commence. La Côte d’Ivoire est parmi les meilleures équipes africaines. Et encore dans cette équipe, se trouvent de très grands joueurs. Malgré qu’ils aient perdus leurs deux derniers matchs, nous ne les sous-estimons pas parce qu’ils ont à cœur de montrer à leur public que ce qui s’est passé contre était un accident.
Le Sénégal n’a jamais battu un pays hôte en CAN ?
Le football est fait pour relever des défis. C’est sûr que ce ne sont pas des matchs que nous décidons. C’est le destin qui nous met face à ces équipes et nous devons nous adapter et nous préparer en conséquence. On ne peut rien faire du passé ou du futur.
Est-ce que vous pensez qu’il peut y avoir une part d’irrationnalité dans les Sénégal – Cote d’Ivoire ?
Le football, c’est plusieurs dimensions. Les gens parlent plutôt de cette dimension tactique mais il y a d’autres dimensions qui sont spirituelles, mystiques et sociales. Peut-être que vous parlez de mysticisme. D’autres parleront de religion…
Après un parcours sans-faute en phase de groupes, le Sénégal doit-il craindre un sursaut d’orgueil de la Côte d’Ivoire ?
Nous respectons tout le monde mais ne nous craignons personne. Nous sommes notre propre ennemi et on doit se concentrer sur nous-mêmes. On a fait de très bonnes choses mais tout ça ne comptera pas demain. C’est fini. Si on gagne, on continue ; si nous perdons, on rentre à la maison. Donc, il faut qu’on se prépare.
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