France – L’Avoine Olympique Chinon-Cinet (AOCC) vole au secours de Pape Cheikh Traoré, bloqué au Sénégal depuis 5 mois

« Cet imbroglio est incompréhensible, peste le directeur général du club avoinais, Baptiste Guion sur Francebleu. On est trimballés d’administration en administration. Ce n’est plus possible. » Il indique que l’AOCC vient de saisir la commission de recours contre les décisions de refus de visas. « On a envie d’être fixé une bonne fois pour toutes. On a aussi demandé une audience auprès du préfet d’Indre-et-Loire il y a trois semaines, mais on n’a pas eu de réponse. Heureusement, les élus du Chinonais nous soutiennent », ajoute-t-il. Et pourtant, l’AOCC a pris les devants dès le début. En juin dernier, au terme d’une saison réussie qui a vu le club promu en championnat supérieur, les responsables ont expliqué à Pape Cheikh Traoré que son titre de séjour était sur le point d’expirer et qu’il devait demander un nouveau visa dans les plus brefs délais, précise francebleu.

Alors que d’autres équipes dans la même situation mettent seulement un mois à rapatrier leurs joueurs, l’AOCC est toujours dans le flou et jongle avec des injonctions contradictoires. Tantôt, l’administration française assure que le dossier est complet, tantôt, elle redemande des pièces. Une photo d’identité par-ci, une copie du contrat de travail par-là. Nous sommes actuellement à la fin du mois de novembre, et le contrat fédéral, sorte de contrat semi-professionnel avec un salaire à la clé, qui attend Pape Cheikh Traoré, est toujours au placard. Aujourd’hui, la situation pénalise tout le monde. Le club, d’une part, qui se voit quand même privé d’un joueur auteur de 16 buts l’an passé en Nationale 3. Et Pape Cheikh Traoré lui-même, surtout. « C’est très compliqué pour lui à vivre, reconnaît Baptiste Guion. Car on lui propose un contrat fédéral, il y a un salaire qui l’attend en France et il reste à la porte. Mais on ne le lâchera pas. »

Pour le soutenir, l’AOCC a posté une photo sur les réseaux sociaux, ce mardi 28 novembre. On y voit ses coéquipiers brandir son maillot dans le vestiaire et montrer d’une main le chiffre cinq, comme le nombre de mois d’attente pour Pape Cheikh Traoré. « Il prend son mal en patience et il tente de garder la forme en s’entraînant seul au Sénégal, explique Baptiste Guion. Mais ça n’est pas pareil que de s’entraîner avec un groupe, d’enchaîner les matchs. » Aujourd’hui, son niveau est secondaire. « On espère déjà pouvoir le retrouver, ce serait bien. »