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Ousmane Sonko- Mame Mbaye Niang : Acte II, crainte de débordements

Ousmane Sonko doit être jugé en appel, ce lundi, après avoir été condamné le 30 mars à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. L’opposant conserve cependant son éligibilité pour la présidentielle de 2024.

Le parquet et la partie civile ont fait appel de ce jugement.  Les avocats de M. Sonko contestent la tenue de ce procès en appel qu’il juge prématurée. « Comment peut-on fixer une date d’audience mi-avril alors que notre client a jusqu’à la fin du mois pour faire appel ? s’est interrogé l’un des avocats de l’opposant, Me Saïd Larifou. Non seulement on l’a privé du procès en première instance mais on veut le priver cette fois du droit à interjeter appel ou non. Cela constituerait une provocation grave, qui ferait sans doute réagir les instances régionales et internationales défendant les droits humains et ceux de la défense. »

Cette deuxième manche se déroule encore une fois dans une atmosphère tendue. Hier, dimanche, la Sûreté urbaine a dit avoir déjoué “un projet d’émeutes”.  Cinq individus, présentés comme proches de PASTEF, ont été arrêtés dans le cadre de cette opération, et des cocktails Molotov saisis.
Interdiction de vente de carburation au détail et de circulation des motos
Comme lors du procès en première instance, le Gouverneur de Dakar a pris un certain nombre de précautions.  La vente de carburant par détail et la circulation des motos ont été interdites ce lundi.

Au même moment, la société de transport public Dakar Dem Dikk a décidé de ranger ses bus par crainte de saccages.

L’activité économique risque de tourner au ralenti, ce lundi, comme lors des précédentes audiences dans le cadre de cette affaire.

Ousmane Sonko et ses soutiens accusent le pouvoir d’instrumentaliser la justice pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024. Le parti présidentiel, l’Alliance Pour la République, accuse de son côté le maire de Ziguinchor de vouloir paralyser le pays et de se servir de la rue pour échapper à la justice.

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