Equipe Nationale U23 – Demba Mbaye se projette déjà sur le match retour : « On est prêt à livrer une guerre à Bamako »
Vainqueur du Mali (3-1), le Sénégal est encore plus motivé à décrocher une victoire pour le match retour. Selon le sélectionneur, ses joueurs sont encore plus brillants à l’extérieur. Il compte tirer les enseignements de ce match aller pour améliorer son jeu.
Coach, quelle est votre analyse de cette victoire ?
Le Mali a livré un très bon match. Il a une très belle équipe. Nous avions mis en place un plan de jeu. On voulait avant tout profiter de la vitesse de nos excentrés. Donc, on s’est présenté dans un 3-4-3. On a profité des opportunités que nous donnait ce système. Mais effectivement cela a fragilisé un peu notre milieu de terrain. Puisque bien souvent on se retrouvait en infériorité numérique. Et c’est cela que le Mali a su bien exploité. On a souhaité rééquilibré à la mi-temps. Malheureusement Abou Seydi est rentré et a ressenti une petite blessure, il n’était pas à 100%. Et n’a pas apporté ce qu’on attendait au niveau du rééquilibrage de ce secteur de jeu. Et derrière bien évidemment on a encaissé ce but. Mais fort heureusement on a eu la force de caractère de continuer à attaquer et de marquer ce 3e but.
Vous avez changé de système au cours du match. N’était-ce pas risqué selon vous ?
Le système que j’ai mis, ce n’était pas 5 derrière mais une gestion de la largeur à 3. Alpha ainsi que Moussa étaient positionnés au milieu et on avait une ligne de 3 devant avec un attaquant fixateur et nos deux feu-follets qui avaient la responsabilité d’animer le couloir intérieur et d’essayer de créer des déséquilibres par leur vitesse. Donc, cela est un choix que j’ai fait et que j’assume. Et je pense que j’ai un minimum de professionnalisme donc en général j’évite d’improviser. Si j’ai mis en place ce système, c’est que préalablement je l’ai préparé. Mais en plus j’ai travaillé avec les joueurs aussi bien sur les avantages et les inconvénients de ce système. Et les mesures de préservation… C’est à dire comment on essaie d’équilibrer à chaque fois qu’on se retrouve déséquilibré.
Trois buts inscrits, est-ce qu’on peut parler d’un bon taux de réalisme de vos joueurs ?
Je trouve qu’on n’a pas été fondamentalement réaliste parce qu’on a créé des situations de buts nettes, avec des déséquilibres importants et au final on a marqué que 3 buts. Alors qu’il y a eu 7 opportunités franches de marquer des buts. Donc, on doit encore travailler sur ce réalisme. Après, c’était difficile de faire ce choix là, de travailler à 3. Mais on l’a quand meme fait parce que j’ai eu l’opportunité de voir les deux matchs amicaux qu’a joués le Mali. Et on a pensé avec cette organisation de jeu, on pouvait exploiter la vitesse qu’on pouvait mettre dans les couloirs intérieurs et ca a pris d’un coté.
Selon vous, que faut-il corriger pour la prochaine rencontre ?
Il y a un réajustement à faire. Il va falloir qu’on travaille un peu notre capacité à être un peu plus en bloc et surtout travailler notre capacité à amener de la pression pour laisser un peu moins de liberté à leur milieu défensif qui trouve de très bons angles de passe. Et après comment faire pour trouver un système qui va nous permettre de couvrir et de fermer ces angles de passe.
Avez-vous rencontré des difficultés avec le groupe qui a tardé à être au complet ?
C’est vrai j’ai été confronté au même problème que mon confrère. Les derniers joueurs sont arrivés mardi, ici. Cela a été un peu compliqué de travailler. Mais malheureusement quand on est sur une fenêtre FIFA et qu’on convoque des expatriés, c’est la problématique auquel on s’expose. Et on ne pouvait pas reporter le match plus loin parce qu’il y a celui de notre équipe nationale A. Donc, on a fait avec.
Quel genre de match faudrait-il s’attendre à Bamako ?
Aujourd’hui, j’ai pleinement conscience que le match retour sera un autre match. Il sera très difficile. Je crois que c’est bien qu’on ait gagné. Que les joueurs puissent communier un peu avec le public. Mais je crois que dés demain, il va falloir préparer cette bataille retour. Je suis convaincue que les maliens ne nous céderont rien. Mais je suis convaincu que nous aussi, on sera prêt. Et on va livrer une grande bataille à Bamako.
Dans quel état d’esprit faudra-t-il le disputer ?
La manche de Dakar, elle est pliée. Moi, personnellement, je la mets de coté, mes joueurs aussi. On part à Bamako avec les compteurs à zéro et on essaie de se qualifier. C’est à dire aujourd’hui, moi j’aime bien ce genre de match. On a une équipe espoir et on doit savoir ce que ces jeunes ont dans le ventre. Parce que si demain, ils sont appelés à assurer la relève, on ne doit pas craindre, à avoir peur, on doit gérer cette pression là pour aller à Bamako et sortir un gros match. Connaissant mes joueurs, je sais qu’ils sont meilleurs à l’extérieur. On est prêt à livrer une guerre à Bamako.
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