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Mali: les ex-rebelles de la CMA déplorent «l’abandon» de l’accord d’Alger par la transition

La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) était réunie les 16 et 17 juillet à Kidal. Les ex-rebelles de la CMA, qui contrôlent toujours cette importante ville du nord-est du Mali, déplorent « avec inquiétude l'abandon de la mise en œuvre de l'Accord (d'Alger) notamment depuis l'avènement de la transition », et haussent le ton.

C’est la première fois que les ex-rebelles de la CMA ne réaffirment pas leur attachement à l’accord de paix d’Alger : « Nous sommes plus que fâchés », reconnaît l’un des responsables du mouvement armé, qui contrôle toujours la ville de Kidal, au nord-est du Mali, non loin de la frontière algérienne.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), alliance de groupes touareg et nationalistes arabes du Nord créée en 2014, alors en rébellion contre le pouvoir central, puis signataire d’un accord de paix avec Bamako en 2015, affirme aussi suivre avec « beaucoup d’inquiétude la dégradation continue de la situation socio-politique » au Mali.

Dans son communiqué, la CMA « condamne toutes les formes de violences et de terreurs exercées sur la population civile » et « déplore l’absence d’une réponse appropriée à cette situation dramatique ». Elle « note avec inquiétude l’abandon de la mise en œuvre de l’Accord (d’Alger) depuis l’avènement de la transition ».

« Depuis l’arrivée des autorités de transition à la tête de l’État, il n’y a pas grande chose comme mise en œuvre de l’accord, s’indigne Mohamed El Maouloud Ould Ramadane, porte-parole de la CMA. Surtout depuis octobre, aucune réunion ne s’est ténue jusqu’à preuve du contraire. Donc, nous sommes inquiets par rapport à son abandon. »

Les ex-rebelles vont désormais plus loin, affirmant qu’ils se réservent le droit « d’en tirer toutes les conséquences ».

Ce qui signifie qu’au sein de la CMA, les indépendantistes montrent de plus en plus leurs muscles et proposent aux autres mouvements de claquer la porte du processus de paix. Sur le terrain, l’application de l’accord de paix est poussive, notamment sur le volet de « l’intégration des ex-rebelles au sein des forces de défense maliennes, ainsi que sur la plus grande autonomie censée être accordée aux régions ».

Le communiqué a été diffusé après une réunion qui s’est tenue samedi et dimanche à Kidal (Nord), en présence notamment des autorités administratives maliennes et de représentants de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).

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