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Boxe : Championne olympique et du monde, Estelle Mossely veut « mener des projets au Sénégal pour valoriser la boxe féminine »

Première française sacrée championne du monde après un titre olympique, Estelle Mossely est à Dakar. La boxeuse, qui combat en poids léger, va profiter de son séjour au Sénégal, en collaboration avec le CNOSS, pour nouer des contacts avec la Fédération sénégalaise boxe pour des projets sportifs.

Estelle Mossely est à Dakar. Championne olympique (Rio 2016), championne du monde amateur (2016), vice-championne d’Europe (2014), la boxeuse française est présente dans la capitale sénégalaise pour les besoins de la première édition des «Sport Impact Awards» qui s’est tenue ce mardi. Un événement qui vise à favoriser le partage d’expériences pour une réplique des meilleurs projets à l’échelle du continent.

Au détour d’un entretien-express, la native de Créteil, il y a 29 ans, va profiter de son premier voyage au Sénégal pour collaborer, à travers le Cnoss, avec la Fédération sénégalaise de boxe. «Ce premier voyage à Dakar va me permettre d’avoir des rencontres avec la Fédération sénégalaise de boxe, en vue de différents projets sportifs au Sénégal. Une occasion de mener beaucoup d’actions pour la promotion de la boxe auprès des jeunes. Il y a beaucoup de filles qui pratiquent la boxe ici au Sénégal et c’est important de pouvoir mener des projets pour valoriser la boxe féminine et la boxe de manière générale. J’ai apporté du matériel comme des gants de boxe pour leur remettre. Je peux dire que c’est le début pour créer des projets qui s’inscriront sur la durée jusqu’aux Jeux Olympiques de la Jeu­nesse Dakar 2026

Première française sacrée championne du monde après un titre olympique, Estelle, qui combat en poids léger (-60kg), et qui avait à ses côtés le président de la Fédé, Modou Ma­mour Sène, mesure l’immensité de la tâche pour la promotion de la boxe féminine estampillée comme un sport pour les hommes. Mais elle pense con­vaincre les conservateurs, en prenant exemple sur son parcours.

«Je pense que déjà mon parcours est un exemple qui fait qu’on peut adhérer au fait qu’une femme puisse pratiquer la boxe. Je suis championne olympique, je suis devenue professionnelle et après championne du monde. Je viens de défendre mon titre à Dubaï, il y a quelques jours. Mais je reste une femme comme il en existe partout. J’ai deux enfants, j’ai fait des études, je suis ingénieure. Donc cela veut dire qu’on peut avoir une vie de famille, une vie classique de femme, avoir des enfants, faire des études tout en gardant la pratique du sport de haut niveau. Mon sport c’est la boxe qui est un sport masculin, mais cela ne m’a pas empêchée de me démarquer et de performer

Selon la championne olympique âgée de 29 ans, «il faut une force supplémentaire, un état d’esprit qui nous permet de transcender tous ces a priori. Faut reconnaître qu’il y a beaucoup de retard par rapport à la boxe masculine. C’est seulement en 2012 que la boxe chez les filles a été acceptée au Jeux Olympiques. Donc je pense qu’il y a une nouvelle ère pour la boxe féminine où les filles pourront pratiquer plus aisément, mais ça nécessite beaucoup de travail et d’exigence. La boxe féminine a de l’avenir devant elle.»

Qu’en est-il de la suite de son programme sportif ? «Je suis championne du monde depuis trois ans. Après j’ai eu une pause maternité. J’ai défendu mon titre la semaine dernière à Dubaï. Je suis en récupération pour une semaine. Ça me permet de faire des actions, comme ici à Dakar. Je vais après reprendre la préparation la semaine prochaine puisqu’il y a encore de gros objectifs à venir, professionnels et aussi olympiques en vue des Jo Paris 2024. A savoir le championnat du monde en mai qui me permettrait de revenir dans la course olympique.»

Le Quotidien

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