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CAN 1992 : Une première au Sénégal et une « élimination injuste »

Si particulière, la Coupe d’Afrique des Nations 1992 organisée pour la première fois au Sénégal laisse toujours des séquelles d’un goût amer. « Parce que c’est injuste, parce qu’on ne mérite jamais d’être battu », regrette Claude Le Roy, entraîneur à l’époque de l’équipe nationale du Sénégal. Cette compétition qui devait être la « der » de la génération dorée de 1986, prit fin à la 89ème minute sous un coup de poignard prénommé Ebongué.

Bénéficiant de son statut de pays organisateur, le Sénégal qui n’est pas passé par les épreuves des qualifications, logeait dans le groupe A en compagnie du Kenya et du Nigeria. Pour la première fois de l’histoire, la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations réunit 12 équipes. Réparties en trois poules de quatre, elle est avancée au mois de janvier pour profiter de la trêve hivernale des Championnats d’Europe. Cette 18ème édition s’était jouée à Dakar, au stade de l’amitié et à Ziguinchor sur la pelouse d’Aline Sitoe Diatta pour une durée de 15 jours.

CAN 1992 : Une première au Sénégal et une "élimination injuste" - wiwsport

A Dakar comme dans les autres coins et recoins du pays, l’engouement du 12ème Gaindé fut énorme. Le 12 janvier 1992, le Sénégal, pays hôte, jouait son premier match de « sa » Can. C’était face au Nigeria. Un début de compétition raté, l’équipe du Sénégal est dominé par les Super Eagles sur la marque de deux buts à un (2-1). L’unique but sénégalais de la cette partie avait été marqué par Jules François Bocandé.

Obligée de se relancer après leur revers d’entrée, la bande à Cheikh Seck retrouve le sourire face au Kenya. Le 14 janvier, toujours au Stade de l’amitié de Dakar devenu Léopold Sédar Senghor, les Lions décrochent une belle et précieuse victoire (3-0) qui les qualifient en ¼ de finale de cette édition. Souleymane Sané, Jules François Bocandé et Victor Diagne étaient les buteurs. Après avoir manqué les rendez-vous du second tour de la CAN 1965, 1968 et 1986, le Sénégal enchaîne une deuxième fois de suite sa qualification pour les quarts de finale après celle de 1990 où il est éliminé en demi-finale par l’Algérie.

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Face à la formation camerounaise, première de son groupe devant le Zaïre et le Maroc, les Lions du Sénégal, sous le regard de 35 000 spectateurs, la bataille s’annonçait rude et une place en demi-finale était en jeu. Tendu, heurté, haché, le duel de « Lions » a tenu toute ses promesses. Alors qu’on pense s’acheminer vers les prolongations, Ernest Ebongué, entré à l’heure de jeu, profite d’une bonne période camerounaise pour battre Cheikh Seck d’une frappe croisée. La messe est dite, le soir du 19 janvier, le Sénégal est éliminé pour le reste de sa compétition. « L’élimination avec le Sénégal par le Cameroun en Coupe d’Afrique de finale (1-0). Parce que c’est injuste, parce qu’on ne mérite jamais d’être battu, on joue bien, mais on ne marque pas et eux sur quasiment leur seule occasion ils marquent. Je pense qu’on aurait dû être champions d’Afrique, on était tout près deux ans avant, c’est une grande tristesse », se souvient Claude Le Roy.

La suite, on la connaît : le technicien français Claude Le Roy finalement limogé. La CAN 1992 remportée par la Côte d’ivoire qui a battu le Ghana aux tirs au but (11-10). Cette 18e édition fait partie des moments les plus remplis de joie dans l’histoire du foot sénégalais puisque cela constitue la seule fois où la téranga sénégalaise est offerte à la CAN.

La sélection sénégalaise : Roger Gomis, Cheikh Seck, Omar Gueye Sene, Jules Francois Bocande, Moussa Ndao, Victor Diagne, Moussa Badiane, Adolph Mendy, Mamadou Marieme Diallo Diallo, Malick FALL, Boubacar Sarr, Bamba Diarra, Ibrahima Ba Eusebio, Louis Gomis, Mamadou Teuw, Moussa Ndao, Souleymane Sané, Baba Touré…

Entraineur : Claude le Roy

wiwsport.com

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